
« Pages volées vient de faire sa belle entrée dans la foisonnante rentrée littéraire 2024, et dans mon cœur de lectrice.
Ce quatrième livre, Alexandra Koszelyk l’a rédigé dans une résidence d’écriture en Normandie, région dans laquelle, des années, des millénaires plus tôt, ses parents ont péri dans un accident de voiture. Au fil de l’écriture, l’autrice ressuscite des souvenirs avec eux, et ceux, plus nombreux « après eux » avec cette nouvelle famille qui s’est constituée autour d’elle et de son frère, ces amours, et cet enfant. Elle nous parle de sa découverte de la littérature qui l’a sauvée du chagrin de cette perte brutale et de cette violence de devenir orpheline à 8 ans et demi
Ce livre est une nouvelle preuve, bouleversante, que la littérature peut réparer les vivants, guérir des blessures ; du pouvoir des mots, avec lesquels l’autrice se plaît à jouer, convoquant ses connaissances du latin et du grec ancien, deux langues qu’elle enseigne, ô combien vivantes – et je dois dire qu’elle m’en a convaincue.
L’écriture comme thérapie, la littérature comme baume.
Est-il nécessaire de préciser que chacune de ces pages « rendues » m’ont émue, que les phrases qui m’ont touché sont légion ? L’autrice écrit magnifiquement et ses jeux avec la langue – les langues, même – ont donné à cette lecture un aspect curieusement ludique, forcément passionnant, qui donne envie de s’y reprendre à deux fois avant de survoler un mot.
